Le site de montagne des gravures rupestres de la vallée des Merveilles est recouvert par la neige en hiver.
Les visites ne sont donc pas possibles. Mais la région se prête à de superbes balades en raquettes dans le cadre prestigieux du Parc National du Mercantour. Nous découvrirons de nombreuses traces d'animaux dont celles des loups.
Nous vous proposons également une journée sur le thème de la découverte de cet animal mythique.
Si l'on s'intéresse au monde animal et en particulier à la faune sauvage, le monde devient aussitôt gigantesque. La recherche de traces, d'indices, l'observation attentive font que chaque mètre carré prend une dimension insoupçonnée, un peu comme certains esprits de la Renaissance qui voyaient dans l'infiniment petit l'image du cosmos. La recherche de traces, puis l'observation d'un animal dans son milieu naturel, nécessitent plusieurs qualités. Car, incontestablement ces deux qualités se conjuguent, le plaisir de suivre l'animal, de le connaître, de l'aimer, puis de l'observer sans le déranger.
Cette impression de se fondre avec la nature est très forte. On retrouve là des sensations enfouies au plus profond de nous. Le plaisir est beaucoup très grand, plus subtil, de surveiller l'animal sans le déranger, de le regarder vivre, puis en soi-même de lui donner rendez-vous pour un prochain jour où l'on reviendra comme pour voir un ami attachant, mais capricieux, qui ne se laisse pas apprivoiser si facilement, qui demande à son visiteur des trésors d'imagination et de ruse, pour parfois se laisser entrevoir juste "l'espace de quelques secondes, et qui vous laisse là avec à l'esprit : " Je ferai mieux la prochaine fois ".
Nous avons eu l'occasion de faire un nombre invraisemblable de fois l'approche, puis l'observation des animaux de montagne, bien souvent pour notre propre plaisir et souvent aussi professionnellement pour faire découvrir à d'autres ce plaisir rare qu'est l'observation de la faune sauvage en montagne.
Que de bouquetins, mouflons, chamois, nous ont fait courir ! Par exemple, persuadé de trouver ces derniers au fond de tel vallon où nous les avions observés deux jours auparavant, ils avaient déménagé, ils étaient montés en crête, regroupant la harde et annonçant ainsi un prochain changement de temps.
Et puis il y a ces coins que l'on tient jalousement secrets. Par exemple les endroits où les femelles vont mettre bas et où l'on va au début du printemps voir les mouflons qui bien souvent pataugent dans les neiges tardives. Puis, plus tard, les chamois dont les petits cabris rapidement calquent tous les gestes sur ceux de leur mère au point de donner l'impression d'être animés par le même ressort. Enfin, en dernier, les bouquetins ; les étagnes, instinct de conservation oblige, vont mettre bas dans des endroits inaccessibles et particulièrement sauvages. Les cabris vont devenir rapidement d'une incroyable agilité et se livrer à toutes sortes d'acrobaties dans les endroits les plus scabreux. Ils offrent alors à l'observateur privilégié un spectacle d'une rare beauté dans un environnement exceptionnel. Un spectacle que l'on ne se lasse pas d'admirer.
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